Sasha's Little World

Plus vraiment l'envie de poster depuis un moment, je suppose que ça au moins ça changera jamais :'] Donc non pas de review du traumatisant concert de Green Day, de la splendide tournée de Placebo d'automne/hivers dernier, ni d'Expatriate, ni d'Eiffel, ni de Rodrigo y Gabriela, ni de Tokio Hotel, ni de Saez... au final ça fait 21 concerts en 14 mois de vie parisienne, je crois que je suis accro.

Coldplay - Parc des Princes - 07.09.09

Photo de Djwebnormandy

Ça faisait un bon moment que je voulais les voir en concert, et puis il y a quelques mois lorsque les billets ont été mis en vente j'ai pas pu en acheter, le temps est passé et finalement ce concert m'est complétement sortit de la tête. En revoyant des affiches dans le métro je me suis dit qu'il fallait que je me débrouille pour y aller, et puis Gab aimant elle aussi beaucoup ce groupe ce serait l'occasion d'y aller ensemble. Le dimanche soir je lui propose et hop le rendez-vous est pris pour le lendemain après-midi devant le Parc des Princes :)

Le lendemain on s'est retrouvées devant le parc et on a fait un peu le tour des installations histoire de repérer les lieux. Le soleil tapait fort, donc on a pris un verre histoire de reprendre des forces avant la bataille :D Vers 15h30 on a commencé à chercher des places avec une très jolie pancarte "CHERCHE PLACES" bizarrement des gens agitant des places de concert ont commencé a pousser un peu partout dans la foule qui faisait la queue depuis plusieurs heures. Après avoir fait le tour de ceux qui nous en proposaient on s'est éloignées histoire d'aller voir plus loin si d'autres en vendaient (et histoire de faire mariner ceux qui voulaient nous les vendre au prix de vente :D). Quand on est revenues 20 min après on a eu aucun mal à retrouver les même places avec 10€ de moins (l'attente ça paye, toujours !).

Comme il s'agissait d'un jour de semaine je travaillais, et puis ni Gab ni moi n'avions vraiment envie de voir 2 heures de première partie (aussi bonne qu'elle ait pu être). On s'est de nouveau retrouvée devant le parc vers 20h30, et c'était partit pour un concert grandiose ! C'était vraiment super impressionnant de se retrouver dans un stade aussi grand remplis à ras bord, ils ont mit le paquet niveau effets de lumières, feux d'artifices et lancés de ballons énormes ou de papillons en papier dans la foules ! On a eut droit aux nouveaux morceaux de Viva la Vida bien sur, mais aussi quelques uns de mes préférés comme Clocks, In my Place, Yellow, Politik ou encore The Scientist. Et puis bien sur une version innoubliable de Billie Jean de M.J. !
Bref un concert extraordinaire *O*

Merci Gab, sans toi je n'y serais probablement pas allée <3

Promo TH - septembre 2009

mardi 1 septembre
Arrivée de Céline & Emy sur Paris, elles viennent directement chez moi pour que Céline dépose son sac puis vont à l'aéroport et se promener dans la journée. Je reste travailler, mais dans l'après-midi je profite de la sortie rituelle jusqu'au parc pour quand même retrouver quelques instants les filles du forum qui sont sur le Champ de Mars pour le meeting anniversaire des jumeaux. Après le travail je retrouve Céline et Emy (qui n'ont pas vu l'ombre d'un allemand de la journée), Alo nous rejoint et on se décide toutes pour un chinois. On rentre pas trop tard histoire d'être opérationnelles le lendemain.


mercredi 2 septembre
Céline quitte l'appartement pour l'aéroport, again ! Les filles loupent le groupe de peu, et moi je suis tout ça de loin puisque je travaille jusqu'à 19h. Quand je les rejoins, les filles squattent devant l'hôtel avec Gab et Orianne en plus, on attend on attend, ils ne sortiront pas ce soir là.


jeudi 3 septembre
Je travaille encore ce matin là mais seulement jusqu'à 10h, à 10h30 je suis devant l'hôtel avec les filles. On attend pendant je ne sais combien de temps, le groupe finit par sortir, tout le monde se bouscule, je me glisse entre les fans près d'un van. Premiers autographes. Gustav ne voit pas le morceau de papier que je tend au dessus de sa tête.... le pauvre garçon est décidément beaucoup trop petit ! Bill le suit, je reste choquée par deux choses : il est beaucoup trop délicat, je m'y attendais pas, et il porte d'immonde lunettes à la Lady Gaga...il signe. Georg le suit et je reste soufflée. Il est vraiment beau, beaucoup trop. Ça me fait bizarre, je me dis qu'il n'est pas seulement un joli garçon sur papier glacé, mais aussi un très bel homme dans la "vraie" vie. Il regarde les morceaux de papiers colorés que les fans lui brandissent sous le nez et un grand sourire apparait sur son visage, puis il signe. Tom suit. Et là, la révélation. Je le trouve beau, malgré sa couche de fond de teint, malgré les cernes, malgré le sourire un peu crispé. Je n'avais jamais trouvé Tom vraiment attirant jusqu'ici. Ça fait étrange de se dire qu'on comprend les Tomiennes... il a exactement la même réaction que Georg, un grand sourire amusé sur le visage et l'air beaucoup plus joyeux. Il signe. J'apprendrai plus tard qu'une des fans devant moi a fait signer une photo datant de l'époque Devilish... souvenirs souvenirs

Dès que le groupe remonte dans les vans, on court jusqu'à NRJ. C'est l'excitation dans les rues, dans le métro, on chope Léa au passage qui est arrivée avec juste quelques minutes de retard. On se perd, on cherche, on trouve pas... et puis si c'est ça, ya pleins de fans, ils sont déjà arrivé depuis longtemps. On attend encore et toujours, ils ressortent, signent quelques autographes aux première barrières. On les voit de loin, derrière des paparazzi à l'humour fort douteux. Ils font tous de très grands sourires, font de grands signes de mains dans notre direction puis repartent. On retourne à l'hôtel, on attend et puis on décide à aller manger au Quick, on traine dans le fastfood, on papote puis on revient devant l'hôtel.

Je me rend compte en catastrophe que je suis méga en retard pour mon boulot, je pars en courant. Quand je reviens il est près de 18h, des connasses (ya pas d'autres mots) ont fait chier les filles pendant tout le temps où je bossais et se sont imposées devant elles. Je rejoins Céline et Emy qui se sont éloignées, soulées par l'ambiance merdique entre les fans. On attend, les vans sont plus très loin. Avec Emy on décide de se trouver des places un peu mieux histoire de retenter des autographes, on change de côté, on se glisse près des barrières, on papote avec Mélina, on attend encore et toujours.
Les vans arrivent, de notre côté pas de barrières, tout le monde demande à tout le monde de bien se tenir, d'être calme, parce qu'à la moindre bousculade on risquent de tous se faire jeter (vu qu'il n'y a aucune barrière). Le groupe sort, ils font coucou et entrent tous dans le bus sans rien signer, on est un peu dégoutées mais c'est pas grave, pas le temps de s'attarder, on court vers le métro pour retourner devant NRJ. Devant les studios il y a pas beaucoup de fans. Avec Emy on s'installe dans le coin où Léa et moi étions coincées le matin même derrière les paparazzi. On attend, il pleuviote de temps en temps, on met les capuches et certaines sortent les parapluies. L'attente est longue, ils finissent par arriver, font coucou et disparaissent à l'intérieur. Une fan près de nous met son portable en haut-parleur pour faire profiter les autres de l'émission. On s'entasse, on tend l'oreille, ya des "chuuuuuuuut" dans tous les sens et au final on entend un mot sur deux. Ça va durer pendant environ une heure ou peut-être deux (je ne sais plus), à bavarder, écouter des rumeurs plus folles les unes que les autres ("Les afghanes sont venues avec des couteaux !", "Bill les a vues et tremblait de peur après !", "Bill a fait une crise d'angoisse à cause des afghanes et ils voulait pas sortir de l'hôtel parce qu'il avait peur :O", "Laurent a dit à des fans que le groupe était trop mal", "Tom est la copine cachée de Georg !!! :O", "PITCH EST AU PREMIER RANG O.O"... mythoooooooooooo x'D (sauf pour Pitch )). Finalement l'interview prend fin, tout le monde commence à se serrer et à frétiller de partout, certaines ont la super bonne idée de PARTIR (:O) juste à ce moment là pour aller voir on ne sait qui. Le groupe sort, tout le monde hurle, Bill vient vers nous et commence à signer, on tend posters, photos, dessins, feuilles, carnets, petites culottes (celles qui étaient parties tentent de revenir mdrrr x'D). Je tend mon poster, notre nouvelle Lady Gaga made in Deutschland me le signe, son morceau d'ovule séparée il y a près de 21 ans se ramène, signe au hasard, je lui glisse mon poster sous le stylo parce que le pauvre est pas vraiment aidé :'D, THE sex bomb du groupe arrive, sourit, n'a pas de lunettes de soleil, le temps s'arrête, il a des yeux magnifique, il sourit, IL CLIGNE DE L'OEIL OHMONDIEUILESTVIVANTIT'SALIIIIIIIIIVE !!!... il signe mon poster, rapidement suivit par son ombre (NOIRE L'OMBRE, NOIRE !) ayant subit récemment un lifting pas cher, le rescapé me signe mon poster concentré sur sa tache, visiblement sa petite taille l'empêche de voir au dessus des posters, photos, dessins.... etc des fans :'D re pauvre garçon vv Je suis des yeux les bouts de corps qui appartiennent apparemment aux quatre allemands qui se font crier dessus par la foule en délire, je jette un coup d'œil à Emy, elle filme donc je me reconcentre sur les morceaux d'être humains qui émergent  au bout des barrières. Ils font des coucous, ils font des grands sourires, il grimpent dans les vans avec le staff. Ya un moment de flottement pendant lequel les vigiles repoussent les barrières et les fans pour dégager le passage, on attend, on regarde des vitres noires passer, elles passent, on se fait coucou à sois même en souriant comme des débiles dans les graaaaandes vitres noires. Et là... on court ! On court comme des malades, on s'arrête à peine au passage piéton, on reprend difficilement son souffle en haut des marches du métro, on dévale les escalier, on hurle en tapant sur les portes du pauvre métro qui viennent de se refermer sans nous attendre et finalement on bénis Mélina qui nous cri de venir viiiiiiite pendant qu'elle retient les portes pour nous un peu plus loin. On s'effondre, on piaille, on rigole, on tremble, on calme son début de crise d'asthme, on repense au beaux cheveux et aux beaux yeux, on se caaaaaaalme x'D. Arrivée à la station, on saute en marche, on court, on glisse, on bouscule les gens, on court dans les couloirs en haletant "mais ça sert à rieeeeeen ils sont déjà rentrééééé c'est suuuuuuur", et effectivement ils étaient déjà rentrés ^^" c'était sur vv
Tout le monde est crevé, on dit au revoir, on se donne des rendez-vous qui changeront au cours de la nuit puis de la journée d'après, on fait des câlins et des bisous, on va manger au MacDo et on rentre. Une fois à l'appart on regarde le dernier THTV, puis le clip d'Automatic (L.O.L ce clip....) et puis zouuu au lit. Léger dérangement vers 1h quand CERTAINES PERSONNES nous appellent parce qu'elles ont oublié l'heure du rendez vous du lendemain matin (6h45 chez moi vv).


vendredi 4 septembre

Réveil matin 6h x___x il est beaucoup trop tôt pour prendre une douche et se préparer à attendre devant un hôtel... Mais on y croit ! Emy se perd en nous rejoignant (c'est un peu ma faute il faut dire ^^"), je vais la chercher, on se motive, elle pose ses affaires, tout le monde est prêt, go ! Arrivées devant les tourniquets du métro je me rend compte que j'ai oublié mon pass... Céline et Léa continuent jusqu'à l'hôtel, Emy m'accompagne pour récupérer mon pass et quelques gâteaux pour la journée. On retrouve les filles et Lauren sous le ciel gris, se protégeant des quelques goutes devant le théâtre à 10m de l'hotel. Il n'y a pas grand monde, quelques filles ont dormis devant l'hôtel visiblement, on attend, on chante, on voit Tom nu et haletant en train de se frotter à sa fenêtre (zouiiiiiiiic zouiiiiiiic :'D), une main manucurée se plaque contre la vitre près de son visage ne laissant aucun doute sur QUI est derrière Tom... Léa frôle l'apoplexie, bref rien de bien passionnant vv
On se décide à partir pour revenir plus tard. La faim et un besoin de réconfort nous tiraille, nous prenons donc logiquement le chemin des Halles. Petit déj' chez Starbucks et shopping tranquillou (chaussuuuuuures *O*), Léa, Emy et moi on a mal partout et on en peut plus. Céline et Lauren préfèrent rester encore un peu et on se sépare. Dans le métro c'est dodo contre la vitre, dodo sur le siège en plastique, dodo tête dans le vide, puis dodo en marchant. On prévoit une petite sieste avant de retourner à l'hôtel l'après-midi, mais personne ne dort. Céline revient, on regarde le Petit Journal de Canal + le cœur battant mais rien vv (je sais toujours pas si je suis soulagée ou pas x'D) Lauren nous rejoins, Céline prend ses affaires et nous quitte pour la gare, on dit au revoir et on fait un bisou. On la suit 5 min plus tard, le temps de descendre dans ascenseur, il s'est mis à pleuvoir à torrents dehors. Prenant notre courage à deux mains, on court comme des dingues jusqu'au métro. Il est bien évident qu'on peut ensuite nous suivre à la trace dans les couloirs vu les flaques qui ornent le sol sur notre passage vv A l'hôtel il fait beau, le soleil brille quand on ressort à l'air libre. Je dis à Lauren que j'ai les boules qu'il fasse beau ici alors qu'il pleuvait des cordes chez moi. 15 min après le vent commence à souffler et on commence à avoir froid. On attend mais ce n'est plus pareil et la motivation est partie. Emy doit repartir prendre son train, on décide de partir et cette fois pour de bon.

Bilan : super heureuse !!! Vraiment deux journées de folie avec les filles, mais je sais que sans elles je le l'aurais pas fait. Parce que les pauvres garçons ont une vie de merde si c'est comme ça à chaque fois, et participer à ça me laisse quand même un gout amer dans la bouche en y réfléchissant après coup... Je le referai bien sur, mais plus pour l'adrénaline et pour les filles que vraiment par folle envie de voir le groupe. J'attends avec impatience la reprise des concerts <3

20 ans. Après tant de temps à nier et à se voiler la face, il a bien fallu l'admettre... je suis arrivée à l'âge fatidique.

20 ans. Jusqu'ici tout était encore permis, les folies adolescentes excusées par les bien-pensants par des "c'est l'âge" et "ça lui passera". Les choix (ou absence de choix) irresponsables et nés d'idées subites, les attitudes si "immatures" qui nous font nous sentir nous même, l'enfant que l'on laisse jouer dans notre tête, les passions qui nous emportent et que l'on cultive avec délectation. Fini tout cela.

20 ans. Place à la responsabilité, aux choix cruciaux, aux choses "importantes", à l'indépendance, à la paperasse, au ménage, à la cuisine, à l'apparence d'adulte attendue, aux paroles "matures" à dire, aux discussion trop dangereuses.

20 ans. Déprimant.

Alors je dis FUCK, laissez moi dans mon petit monde adolescent, laissez moi vivre comme une gamine, laissez moi me coucher à pas d'heure pour parler de tout et de rien dans un monde virtuel plus réel que le réel, laissez moi manger n'importe quoi en lisant sous la couette, laissez moi ne dormir que quelques heures et suivre (plus ou moins) des cours qui ne m'intéressent pas le lendemain, laissez moi partir à la poursuite de ceux qui concrétisent des rêves que j'ai peur de réaliser, laissez moi me faire du bien au coeur, souffrir dans mon corps et troubler mon esprit dans les foules mouvantes et hurlantes, laissez moi rire à gorge déployée dans la rue, laissez moi choisir ce que je veux faire, qu'importe si cela me donne un avenir du moment que j'exalte. Laissez moi tranquille avec vos regard scrutateurs qui cherchent un adulte en moi là où il n'y a qu'une gamine jouant dans son monde.

Laissez moi l'aimer, faire comme si je pouvais serrer contre moi ce que j'ai sentit grandir dans mon corps pendant 9 mois... gestation d'un amour que je garde, que je garderai encore et encore.

Festival d'Arras, samedi 4 juillet 2009.

Ça tellement été une espèce de folie de dernière minute que je me demande encore comment ça a pu bien se passer :'D Une dizaine de jours avant le festival j'avais aucune intention d'y aller, mais avec Alo on était juste trop impatientes pour attendre jusqu'à la tournée, alors on s'est mutuellement convaincues d'y aller (on est très fortes à ce jeu là :D) et voilà !
Par contre qu'est-ce qu'on a souffert (d'ailleurs je suis la seule a vouloir retenter l'expérience l'an prochain :'D), 10h en plein soleil, sans aucune ombre et surtout sans crème solaire, qu'on l'avait oubliée en partant...
Mais it was worth it ! Le concert était vraiment énorme, complétement différent de celui plus intime de l'Olympia. Le groupe était plus distant, mais tout aussi joyeux d'être là (ou du moins c'est l'impression qu'ils ont donné :D). On retiendra le "mes frères et mes soeurs", "ceci est une chanson bouddhiste" (les mains jointes...) et "Steve, arrête" de M. Molko :D la main au fesses de Stefan de la part de Steve *saute partout* et les calins d'Alo tout près de moi *O*
Quand on a quitté la place on était au bout du rouleau physiquement et en même temps surexcitées mentalement, ce qui donnait une Sasha en train de danser mollement de joie, sautiller paresseusement en reparlant lentement des meilleurs moments des différents concerts xD Sans compter le camping où il a fallu chercher un emplacement au milieu de la véritable forêt de tentes, monter la tente alors qu'évidement aucune de nous deux n'avait la moindre idée de comment il fallait faire (boulets ^^") et dormir pratiquement à même le sol, en claquant les dents de froid à cause des coups de soleil monstrueux et du fait qu'il s'est soudainement mit à pleuvoir en pleine nuit.
Bref, toute une aventure, mais je regrette absolument pas ! L'année prochaine je prendrai surement 2 tubes de crème solaire, un matelas gonflable et un pull, et ce sera repartit !

8 juin 2009. Olympia de Paris. Musicale de Canal +

Premier concert.

Ça faisait six ans que je l'attendais. Six ans quand on y pense c'est long, trop long peut-être.

La réalité de la chose n'est pas arrivée comme je l'aurai cru. Je pensais que j'allais pleurer en tenant  enfin ma place de concert entre mes doigts. Mais non, j'étais juste contente et excitée à l'idée du  concert.
Plus les jours passaient et plus la perspective d'être dans la salle, au pieds de la scène, me paraissait  sans réalité. Comme une sorte de fantasme irréalisable que l'on se plait à ressasser. C'était étrange, cette impression que plus le jour approchait, et plus je me disais qu'il ne se passera  rien. Que tout cela n'était que chimère.
Et l'excitation des premières semaines, est tombée. Je ne voulais pas qu'on m'en parle, je ne voulais  pas qu'on me conforte dans l'idée que ça allait vraiment arriver. Parce que quelque part pour moi  c'était quelque chose de trop longtemps désiré pour être vrai.

La veille du concert je suis allée devant la salle, le hall de l'Olympia m'a parut trop grand, trop vide,  trop impersonnel. On est parties très vite. Je me sentais pas à l'aise. J'ai bien et mal dormis cette nuit là, je me réveillais toutes les heures avec l'angoisse d'arriver trop  tard devant la salle. Mais entre mes réveils en sursaut, je dormais profondément. Je me suis forcée à  dormir plus longtemps que ce que j'avais prévu.
Et puis quand on s'est finalement levées, je me  sentais bizarrement très sereine et reposée. Je me suis pas pressée, je me sentais pas fébrile comme je l'aurai cru. J'ai quitté la chambre de Sarah,  descendu les huit étages tranquillement et pris le métro comme d'habitude. 

Ce n'est que quand je me suis retrouvée dans la rue, à une centaine de mètres de la salle, la grande  enseigne lumineuse de l'Olympia rougeoyant au loin, que j'ai sentis comme une énorme barre de fer se  presser contre mon ventre. Je voyais des gens assis par terre sur le trotoire, j'avais peur d'arriver trop  tard, de me retrouver derrière, de pas bien voir, d'être loin.
Mais elles n'étaient qu'une petite dizaine à attendre depuis l'aube sur le bitume. Je me suis assise près  d'elles sans un mot, et je les ai écouté raconter les concerts où elles avaient été, les anecdotes, les  souvenirs. Lyra est arrivée, fraiche et pimpante, comme d'habitude. Ça m'a fait plaisir de voir quelqu'un de connu, ça m'a soulagée. Et puis je me suis sentie tout de suite mieux.
L'attente à été un peu longue, mais bizarrement certaines minutes filaient à toute allure tandis que  d'autre se trainaient entre nous en silence. Lauren nous a rejoint, on a regardé quelques clips, mais ça ne m'a pas autant émue que ce que j'aurai  pu croire.
Alo est arrivée, je me sentais bien, à ma place, joyeuse. On a mangé sous la pluie, à trois sous le  même parapluie, les pieds trempés et les doigts pleins de sauce. J'avais envie de rire aux éclats.
A  présent je me dis que l'attente a fait partie intégrante du concert pour moi. Peut-être parce que c'est  la première fois, peut-être parce que je n'en ai pas souffert, peut-être parce que j'étais bien entourée. Rose nous a rejoins vers dix-sept heure, les vigiles l'ont laissée passer quand elle leur a dit qu'elle était  avec des amis. J'étais heureuse de la voir toute contente de nous avoir rejoint.
Après une dernière escapade aux toilettes du Starbucks le plus proche, on nous a fait mettre debout.  Je me suis sentie de plus en plus stressée, comme pour un examen pour lequel je n'aurais strictement  rien révisé en sachant qu'il était impératif que je le réussisse.

Ils nous ont enfin fait rentrer à l'intérieur du bâtiment. Alo avait pris mon sac pour cacher son appareil  photo qu'elle avait glissé dans son sweat-georg, j'ai couru jusqu'à la ligne de vigiles, et l'un d'eux m'a  laissée passer en voyant que je n'avais rien dans les mains à part mon billet. Plusieurs employés nous  attendaient à l'intérieur pour vérifier nos billets, je n'ai même pas vu lequel m'a pris mon billet et me l'a  rendu après, et j'ai continué de courir jusqu'aux portes battantes qui menaient à la salle à proprement  parler.
Les gens étaient agglutinés devant, un autre vigile les gardaient fermées en attendant que tout soit prêt  à l'intérieur. Les filles m'ont rejoins, j'ai récupéré mon sac, et en sentant son poids tomber sur mon épaule, j'ai eu  l'impression qu'une pierre venait de dégringoler dans ma poitrine pour s'enfoncer dans mon estomac.
Il fallait attendre encore et encore, j'avais l'impression que c'était beaucoup trop long et les gens  autours de moi parlaient et riaient avec excitation. J'aurai aimé que tout le monde se taise, mais le  bruit me rassurait aussi. Et puis tout d'un coup, le vigile c'est écarté, les portes se sont ouvertes (tirées brutalement par les  gens) et tout le monde s'est déversé dans la salle.
J'ai eu une ou deux seconde d'hébétude, avant de  foncer derrière Lyra et Rose et d'attraper la barrière à pleines mains. On était toutes les trois au premier rang, au milieu de la scène et j'avais envie de hurler de joie. Alo et  Lauren nous ont rejoins, et les gens s'agglutinaient contre la scène.
J'avais des frissons partout, et mes mains tremblaient, glacées et moites contre la rambarde  métallique. On a attendu encore et encore, les vigiles passaient devant nous, des techniciens montaient passaient  et repassaient sur la scène avec des instruments ou juste des câbles.
Les lumières ont finies par baisser, et le premier groupe (Kap Bambino) est arrivé sur scène. Un duo  étrange composé d'un grand et mince moustachu, le visage caché par ses cheveux qu'il secouait dans  tous les sens en rythme avec la musique qu'il contrôlait sur ses ordinateurs et sa table de mixage. La  fille qui l'accompagnait avait un air de petite fille sage qui a mal tourné. Les cheveux courts, blonds  très clair en bataille, les yeux bleus très maquillés, un vieux T-Shirt de rockeur, un short découpé dans  un vieux jean 501 délavé, les collants opaques et de vieilles bottines en cuir. Elle s'agitait dans tout les  sens avec une énergie étonnante, criant (plus qu'elle ne chantait) dans son micro des mots que  personnes ne comprenait.
Cette drôle d'apparition m'a fait oublier un moment ce qui allait suivre, et je me suis doucement  calmée en observant la petite blonde qui courrait et sautait un peu partout du scène. Elle avait l'air de  s'amuser, même si son maquillage noir avait coulé jusque sur ses joues.
Ils ont quitté la scène, et un autre groupe (The Jim Jones Revue) est venu les remplacer. J'ai vraiment  accroché à la musique, dans le genre rock & roll old school un peu à la Elvis, et le chanteur et  guitariste (visiblement leader du groupe) a mis une bonne ambiance. Son déhanché m'a fait hausser  les sourcils et regretter de pas avoir mon appareil photo pour faire une bonne vidéo.
Une fois le groupe sortit de scène vingt minutes d'entracte nous ont été gracieusement offertes. Les  filles se sont assises par terre, et la salle pleine à craquer à commencé à s'échauffer. La fin de  l'entracte approchait et les gens ont commencé à pousser et crier.
L'avant-dernier groupe est monté sur scène (Ghinzu) et toute la salle c'est soudain mise à sauter et  crier. Le groupe était sympa mais je n'ai pas pu vraiment en profiter sachant que juste après ce serait Placebo. Mon cœur ne battait pas plus vite, mais plus fort, en résonance avec la basse.
Ghinzu est partit, et on a encore eu vingt minutes d'entracte. Cette fois-ci je crois que personne ne  s'est assis. Je sentais que mes mains recommençaient à trembler, et je serais entre mes doigts ceux  d'Alo. Un caméraman nous a filmé en train de crier pour Placebo, puis une jeune femme (visiblement du  staff d'une chaine de télévision) nous a demandé comment on se sentait, depuis combien de temps on  était fan et si on était impatientes. Elle nous a dit qu'elle essaierait de nous aider pour avoir des  autographes à la sortie des artistes si elle pouvait, puis elle nous a souhaité un bon concert et s'est  éloignée.

Les gens commençaient à pousser de plus en plus, certains passaient devant les autres et d'autres criaient. Les lumières ont baissé, et ils sont arrivés sur scène sous les hurlements du public.
Quelque chose a  comme éclaté en moi, et je me suis mise à pleurer en éclatant de rire. Je riais la bouche grande  ouverte, c'était plus un rire hystérique qu'autre chose, et je pleurais le corps entier secoué de sanglots en m'accrochant de toutes mes forces aux mains d'Alo agrippées à la barrière devant moi.
Ils ont commencé à jouer et je me suis laissée aller à la musique. J'avais l'impression de sentir  vraiment le son couler en moi, et la sensation était tellement bonne qu'elle en devenait douloureuse. C'était une euphorie incontrôlable à l'intérieur de moi, tellement importante que je devais la hurler pour  qu'elle prenne moins de place, qu'elle arrête de m'oppresser. Quand j'ai réussis à en laisser sortir suffisamment pour pouvoir suivre normalement le concert, ils  entamaient déjà le troisième morceau.
Le concert est passé trop vite, et au final j'en retiens surtout un grand moment d'euphorie entrecoupée  de courts laps de temps où je me demandais où j'étais.

Lorsqu'on est ressorties de la salle j'avais les oreilles qui bourdonnaient comme tout le monde, et  j'aimais bien cette sensation d'avoir une barrière avec le monde extérieur. Ne pas bien entendre ce  qui se passe autours de sois permet de rester encore un peu plus longtemps dans son monde.
On est allées devant leur hôtel, ou devant un hôtel qui n'était peut-être pas le leur. Les filles sont  parties, j'ai marché longtemps dans les rues pour rentrer dormir moi aussi. Je me souviens pas à quoi  je pensais, surement pas à grand chose d'important.
Je me souviens bien par contre d'avoir gardé serré dans mon poing le petit triangle de plastique lancé dans la foule.

J'ai découvert le monde de la fanfiction d'abord à travers des mangas, à force de naviguer de sites en sites on finit par tomber sur certaines sections inconnues jusque là. Mais c'est surtout LE lien vers LE site qui a fait le déclic.
Malgré tout ce qu'on peut reprocher à FF.Net, c'est quand même un site de référence !
Et c'est là que je suis entrée pleinement dans cet autre monde :)
Le fandom qui m'a littéralement tiré de force là-dedans c'est bien entendu celui d'Harry Potter. Et puis j'ai connu Tokio Hotel, mais surtout les fanfictions TH, car si j'aime le groupe c'est surtout pour ses fanfictions :') Maintenant c'est devenu un réflexe de chercher systématiquement le fandom de tel livre, tel manga, tel film ou telle série que je viens de voir.

Fanfiction un jour, fanfiction toujours !

"Life [...] : it is a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing."

William Shakespeare, Macbeth [Act 5, Scene 5]

Premiers petits mots jetés sur la toile virtuelle qui tisse une bonne partie de mon petit monde. J'ai bientôt vingt ans et l'impression qu'une bonne partie de ma vie est derrière moi. C'est triste. Mais je sais que demain j'aurai vingt ans et l'impression d'avoir la vie devant moi.

Je me suis rendue compte depuis quelques mois à quel point je peux partir à la dérive quand je n'ai pas de repères. J'ai besoin de points fixes et surs pour avancer, sinon je stagne.

Je suppose que ces quelques pages virtuelles, vues et lues par pas grand monde, vont devenir une sorte de repaire (et de repère).

Welcome in my virtual (but real) life.

Auteur : Sasha

Disclamer : Bon…les persos d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter à cette chère JKR.

Rating : One-Shot DM/HP, PWP, slash/yaoi...bref destiné aux pervers(es) qui passent par là.

Notes de l'auteur : Quand on s'emmerde en cours d'histoire, on se dit "Et si j'écrivais un lemon ?", on demande quel paring elle veut à sa voisine (Momoooooooooooo !!) et on se lance. Et ça donne...

…T'as intérêt.